En ce dimanche 26 février 2017, se déroule dans la capitale Francaise, pays des droits de l’homme, un concert de haine organisé par l’Etat dictatorial d’Azerbaïdjan. L’unique objectif de ce concert est de diffuser les mensonges de cet Etat criminel.
Dans les années 1990-1994, les habitants du Haut-Kharabagh, à majorité arméniennes, décident de se libérer de la domination azérie établie depuis Staline pour ne plus vivre sous le joug de cet Etat assassin.
Alors que les arméniens sont en phase de victoire dans une guerre qui leur a été imposée, l’armée azérie utilise les méthodes les plus inhumaines pour réprimer ce mouvement de libération, bafouant les droits humains les plus élémentaires, y compris contre leur propre peuple. Des villages entiers sont utilisés comme boucliers humains, des civils sont la cible d’attaques les plus violentes. Attaques qui continuent par ailleurs de nos jours, alors qu’un cessez-le-feu a pourtant été signé en 1994 et en 2016.
Que s’est-il réellement passé lors du «Génocide de Khodjaly », comme il est ainsi nommé par le gouvernement azéri? Et quelles sont les véritables raisons de cette commémoration ?
Rappelons les faits. En février 1992, en pleine guerre, la capitale du Karabagh Stépanakert, peuplée exclusivement d’arméniens, subit de violents bombardements lancés depuis la localité de Khodjaly. Pour des raisons de survie, l’armée arménienne n’a pas d’autre choix que de mener une attaque sur cette localité afin de neutraliser ces offensives. Ainsi dans la nuit du 25-26 février 1992, elle réussit à occuper la ville de Khodjaly. Bien avant l’assaut, les autorités arméniennes prennent le soin, comme il est coutume dans les guerres, de lancer un ultimatum aux autorités azéries pour évacuer la ville de sa population et prévoit un couloir humanitaire à cet effet reliant Khodjaly à Aghdam, alors sous souveraineté azérie.
Cependant, les civils azéries vont subir un véritable massacre et vont faire les frais d’une politique machiavélique mise en place par leur propre gouvernement. Pendant l’évacuation, des combattants azéris se mêlent au groupe de civils et tirent sur les forces arméniennes qui protégeaient le corridor, utilisant ses propres civils comme bouclier humain. Entre 31, selon les journalistes, et 613 civils, selon le régime de Bakou, seront ainsi les victimes innocentes des balles de leur propre camp. D’ailleurs les corps seront retrouvés à seulement 3 km d’Aghdam et à 15 km de Khodjaly, territoire sous domination azérie à cette époque.
On peut alors se demander quelles sont les raisons de ce massacre perpétré par l’Azerbaïdjan sur sa propre population, chose qui peut paraître impensable, invraisemblable et terrifiante ? Les raisons sont éminemment politiques. En effet, alors que les autorités azéries viennent de subir une nouvelle défaite dans la guerre du Karabagh, les forces politiques internes du pays vont exploiter cette situation pour exiger la démission du président azerbaïdjanais de l’époque, Ayaz Mutalibov. Celui-ci va d’ailleurs déclarer : « Il est clair que l’exécution de civils à Khodjaly fut organisée afin de légitimer un renversement en Azerbaïdjan ».
C’est donc sur des massacres que la dynastie Aliev va démarrer.
Depuis ces dernières années, l’Azerbaïdjan use de sa propagande mensongère concernant les événements de Khodjaly pour « faire du peuple arménien un peuple génocidaire et pour se dispenser de dire qu’il a été un peuple génocidé », selon l’expression de Michel Onfray. En effet, le but ultime de cette campagne calomnieuse de l’Azerbaïdjan en cette fin du mois de février est de masquer les pogroms anti-arméniens de Soumgaït du 28 février 1988, une des causes principales de la guerre, et faire oublier l’assassinat de Gurgen Margaryan du 19 février 2004 par le soldat azéri Ramil Safarov, promu plus tard au rang de Héros national.
Aujourd’hui, en tant que jeunesse militante française, nous ne pouvons accepter ces commémorations mensongères et notamment sur le territoire français, berceau des droits de l’homme. Nous ne comprenons pas non plus que la France avec ses valeurs que nous lui connaissons, puisse accueillir un tel événement. Il n’est un secret pour personne que l’Azerbaïdjan est un Etat dictatorial sur lequel règne le clan Aliev depuis des dizaines d’années, véritable mafia qui a fait ses plus scandaleuses démonstrations de népotisme encore récemment en désignant la femme du dictateur comme ni plus ni moins que le Vice-Président du pays.
L’ironie du sort veut que les lobbys azéris, à travers le « Cercle européen d’Azerbaïdjan », choisissent une église pour commémorer leurs morts. Eglises qu’ils n’hésitent pas à réduire à néant dans leur pays, en détruisant par exemple les derniers Khatchkars arméniens (patrimoine religieux arménien) à bakou et au Nakhitchevan, preuves s’il en est, de leur ultime esprit d’intolérance.
Nazarpek et la FRA Nor Seround ne peuvent tolérer qu’un tel Etat criminel viennent professer des leçons d’histoire falsifiés sur le territoire français. Une action conjointe a donc été organisée pour dénoncer ces mensonges d’Etats, bâtis à coup de pétrodollars, de corruption et de sang.
FRA NOR SEROUND – NAZARPEK